di Christiane Pin
Le prélude d’Antonio Prete qui rappelle quelques moments de son enfance salentine, est dédicacé à Gianluca Virgilio. Dans l’introduction écrite par les traducteurs Annie et Walter Gamet, il est annoncé au lecteur que Gianluca Virgilio « s’adresse à lui comme un ami de longue date, simplement, pour évoquer les lieux d’autrefois, redonner une chaude présence aux êtres disparus, partager le souvenir des expériences passées, sans volonté d’impressionner qui que ce soit. »
Le livre, dédié à la mère de l’auteur, est composé de plusieurs chapitres thématiques disposant chacun d’un titre et d’une épigraphe provenant d’écrivains connus, Nietzsche, Dickens, Proust… Les souvenirs évoqués se situent dans les années 1960-1970, depuis les plus anciens jusqu’à l’âge de quinze ans. Dans le talon de la botte italienne, les lieux concernés sont Galatina où vit la famille de Gianluca Virgilio, Corigliano d’Otrante ses grands parents maternels et Leuca où se passent les vacances estivales.
Dans le premier chapitre, intitulé généalogie, l’auteur nous parle de ses deux grands-pères. Il n’a pas connu Pietro, son grand-père paternel, mort peu de temps après sa naissance et en parle avec ce qu’on lui en a dit. Très rapidement veuf il perd sa femme morte en couches à la naissance de son fils. Il a dix ans quand son grand-père maternel meurt, douloureuse expérience « on me poussa vers lui …je devais l’embrasser ». Avant son décès Gianluca voyait régulièrement chaque dimanche ses grands parents maternels, visite parfois suspendue pour cause de dispute : « Entre mon grand-père et mon père, le courant ne passait pas…ma mère s’était mariée sans la bénédiction de ses parents ». Mais lors « des fêtes d’obligation », Noël, Pâques, on respecte la trêve.