Tra realtà storica e finzione letteraria. Studi su Sigismondo Castromediano

di Laura Guidobaldi

Sigismondo Castromediano, un nom que probablement peu d’Italiens ont encore en mémoire. La figure historique du personnage a certes été “exhumée”, depuis plusieurs décennies, par un roman d’Anna Banti[1] et le film que Mario Martone en a tiré[2], mais ce sont surtout des études universitaires récentes qui ont ranimé la curiosité des chercheurs pour la vie et l’œuvre de cet homme du Risorgimento. Ces dernières années, en effet, l’on assiste à un regain d’intérêt pour Sigismondo Castromediano (1811-1895), le Duca Bianco, patriote et homme politique italien originaire de Cavallino, dans les Pouilles.

Après avoir brièvement adhéré à la Giovine Italia de Mazzini en 1848, cet aristocrate érudit est arrété, accusé de conspiration contre les Bourbon. Il est d’abord condamné à trente ans de détention dans divers bagnes du sud de la Péninsule, puis voit sa peine commuée en exil aux États-Unis. Il parvient cependant à trouver refuge à Londres. Plus tard, établi à Turin, il embrasse la cause des modérés en soutenant Victor-Emmanuel II. Au lendemain de l’Unité italienne, en 1861, il est élu au Parlement, dans les rangs de la Droite. Il affronte dès lors les problématiques liées aux provinces du Sud. Castromediano entreprend aussi la rédaction de son autobiographie Carceri e galere politicheMemorie, son ouvrage le plus significatif, dont l’édition intégrale paraîtra posthume. Le patriote italien y narre ses années de captivité, aussi bien en se référant au contexte historique et politique, qu’en évoquant la cohabitation et ses relations avec les autres prisonniers.

Le volume Tra realtà storica e finzione letteraria. Studi su Sigismondo Castromediano (a cura di Antonio Lucio Giannone, Lecce, Pensa MultiMedia Editore, 2019) est l’aboutissement heureux d’une série d’études menées depuis une dizaine d’années, consacrées à l’homme, à l’œuvre, mais aussi, bien sûr, au contexte historique particulièrement déterminant pour comprendre la vie et l’action politique de Castromediano. Les différents articles qui composent le volume, et touchent aussi bien à l’histoire qu’à la littérature, proposent un approfondissement de l’étude du personnage, de ses écrits – surtout de ses mémoires –, de son époque, et plus particulièrement du contexte âpre et mouvementé dans lequel il a vécu et évolué. Comme le démontre l’origine des contributeurs, l’intérêt pour Castromediano ne se limite pas à l’Italie, puisqu’on y trouve également les études de spécialistes français et américains.

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