di Gianluca Virgilio
Sous le soleil de juillet, déjà implacable à neuf heures du matin, je me laissais porter par mon scooter, errant en ville d’une rue à l’autre, quand soudain j’ai été atteint par un bruit intense d’excavatrice, perceptible à travers mon casque. J’ai suivi le son du martèlement qui m’a conduit devant un spectacle de ruines : soixante-trois ans après son inauguration, on détruisait le Teatro Tartaro. Quelques désoeuvrés et retraités étaient là, appuyés aux barrières qui interdisaient la circulation des voitures dans la rue où s’effectuaient les travaux de démolition du théâtre de Galatina.
Les propriétaires avaient donc fini par se décider à éliminer cette ruine devenue inutile depuis de nombreuses années ! J’ai arrêté le scooter. J’ai vu tomber un plâtras avec sa ferraille à demi-rouillée, une poutre qui opposait une forte résistance arrachée par une habile manoeuvre du conducteur d’engin, et la poussière s’élever des décombres, j’ai vu l’excavatrice se déplacer sur la pente du tas de débris de façon à mieux se positionner en fonction d’une nouvelle phase des travaux. Les gens allaient et venaient le long du passage laissé libre, à distance réglementaire des travaux en cours, jetant un regard distrait sur la chute des blocs de tuf mis en pièces par le marteau-piqueur de l’excavatrice.
La nouvelle construction, paraît-il, contiendra aussi une salle de cinéma, petite et confortable, pas comme la précédente où, à la fin du film, on avait mal au derrière à cause de ses sièges de bois trop durs.