L’Armée du surf. La révolte des étudiants et ses causes véritables 7. « Laissez-nous tomber ! » L’armée du surf aux prises avec les requins

Économiquement les étudiants sont une charge, culturellement un désastre,    éthiquement une hérésie, socialement un problème.

Voilà en résumé, sur ce sujet, le jugement unanime de la majorité silencieuse, du gouvernement et de l’opposition, des journaux et des  télés.

« Les jeunes » ne correspondent pas à la rhétorique de l’avenir, ils ne sont ni une promesse ni dignes d’investissement, on n’attend rien d’eux : ils sont bons pour des petits boulots sous-payés, restent en stand-by, parqués dans des universités, stagiaires et doctorants en attente de l’aumône d’un « véritable » emploi.

« Les jeunes » n’y arrivent pas tout seuls, pour étudier ils ont besoin d’un tuteur, ils demandent trop pour ce qu’ils peuvent donner, ils ne peuvent que solliciter les parents, l’État ayant mieux à faire que de prendre en charge des pantins ou des fainéants, si vous préférez.

Ou encore, « les jeunes » sont débauchés, avec les sous de papa ils profitent de leur âge physiologique pour faire les rebelles, s’abstraire de la discipline dans le milieu familial et professionnel, à coups de piercings et de tatouages. Ils sont masochistes, hédonistes, nihilistes, têtes-brûlées, ils agressent et dévastent par manque de valeurs et mépris des règles. Ce sont des moutons noirs, preuve vivante de ce qu’il ne faut pas faire, c’est dire si ça vaut la peine de les tolérer d’une façon de plus en plus restreinte et ghettoïsée pour les mettre tous sous contrôle ! Et ainsi passer direct du transgressif à l’illégitime jusqu’à l’illégal.

Questa voce è stata pubblicata in L'armée du surf, Politica, Quaderno di traduzione di Annie e Walter Gamet. Contrassegna il permalink.

Lascia un commento

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *