Zibaldone salentino (extrait 24)

di Gianluca Virgilio

Jardinage. Hautement poétique – ou pathétique pour d’autres – l’image d’un vieil homme en train de planter un jeune arbre dans son champ, alors que vraisemblablement il ne le verra pas croître et n’en tirera aucun profit. Hommes, arbres, et tout le reste, chacun a sa vie, son temps à soi. Cela signifie que même dans notre grand âge, nous avons en nous, dans le fond indéchiffrable de notre être, une tendance innée qui nous pousse à agir non pour une rentabilité personnelle ni par altruisme, mais pour propager la vie, la continuer au-delà de nous, la répandre dans le monde qui nous entoure, au moins dans la mesure de notre possible. Le vieux qui plante un arbre ne profitera pas de ses fruits, je ne sais même pas s’il lui importe beaucoup que dans le futur quelqu’un le fasse à sa place ; ce qui lui procure une vraie satisfaction, c’est le fait de propager la vie grâce à ses plantations. Peut-être est-ce là le sens profond du jardinage, une activité thérapeutique qui aide à vivre en diffusant la vie. Moi-même, au contact de la vitalité des plantes et de la floraison de mon jardin, je trouve en moi une vitalité plus grande, un moi plus florissant. C’est ce que j’éprouve. Mais la nature agit au-delà de mon intérêt personnel et de mon intention immédiate. Elle se sert du bien-être qui me vient du soin des plantes pour propager la vie : c’est là tout ce qui importe.

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