di Rita El Khayat
Nous avions déjà évoqué la mort de George Floyd dans un précédent article : le problème est que depuis des jours, la situation aux Etats-Unis ne fait qu’empirer tant les manifestations, les marches de protestations, les débordements et par la foule et par la police, les pillages, les dommages sur les biens des particuliers, les émeutiers, les antifas, (antifascistes), les « sans-dents » comme dirait François Hollande, ancien président de la République française, tout cela et toutes ces personnes se retrouvent dans la rue, en un mouvement conjoint. Parce que c’est un pays démocratique. Parce que, actuellement, et surtout, ce pays vit une crise très profonde, révélée et exaspérée par la mort injuste d’un Noir. La mort le 25 mai à Minneapolis de George Floyd, causée par un policier blanc, a ravivé la fracture raciale aux Etats-Unis, secoués depuis par des manifestations pacifiques et des émeutes violentes. Aux Etats-Unis beaucoup disent que ça ne peut plus s’arrêter, que c’est trop tard, que c’est partout.
C’est tout un symbole : la domination de l’Amérique blanche sur le reste du monde, telle qu’elle apparaît sous le mandat de Donald Trump, semble vaciller et l’image de sa force contestée puisqu’elle est inégalitaire et injuste à une partie de sa population. A force de chercher à profiter de la situation véritablement explosive du pays pour mobiliser sa base à cinq mois des élections, le président américain cristallise les protestations, jusque dans son propre camp.